La vérification du dormant est indispensable avant tout réglage des vantaux. Elle consiste à contrôler la stabilité, la géométrie et l’absence de déformation de l’encadrement. Le rail inférieur doit être parfaitement de niveau et de planéité, sans affaissement ni bosse locale, et posé sur des cales intactes et bien réparties. Toute irrégularité se répercute directement sur le passage des galets et sur la qualité du coulissement. Les montants latéraux doivent être strictement verticaux et non vrillés. Une légère inclinaison ou une torsion du profil suffit à créer des frottements en partie haute ou à gêner la fermeture. Il convient également de vérifier que les fixations ne déforment pas le cadre par un serrage excessif. Le parallélisme entre rail bas et rail haut doit être constant sur toute la largeur de la baie. Une variation d’écart crée un pincement ou un jeu excessif du vantail, rendant le mouvement irrégulier et difficile à régler. L’équerrage de l’ensemble doit être contrôlé en s’assurant que les angles du dormant sont réguliers. Une différence notable entre les diagonales traduit une déformation ou un mauvais calage qu’il faut corriger. Enfin, les fixations et les cales doivent être adaptées, correctement positionnées et suffisamment nombreuses pour maintenir le dormant sans le déformer. Un cadre bien fixé et bien calé constitue la base indispensable pour obtenir un coulissement fluide et un verrouillage fiable.
Pour la réalisation de cette étape, le coulissant est mis en position ouverte pour bien voir la position des crochets. D’abord, le carré est placé dans son logement, bien centré, afin de faciliter l’emboîtement et/ou la mise en place de la poignée. Ensuite, le coulissant est refermé doucement afin que l’axe se cale correctement. Puis, l’emboîtement de la poignée avec le carré est réalisé et elle est plaquée contre le profil du coulissant. Après cela, la poignée est vissée contre le profil : ne pas serrer trop fort pour ne pas déformer le profil. Enfin, un essai de rotation vérifie l’absence de point dur ; en cas de résistance, un léger desserrage, un recentrage du carré et un resserrage rétablissent le fonctionnement.
Après le contrôle du dormant, il faut vérifier que chaque vantail coulisse correctement sur toute sa course. Le mouvement doit être régulier, sans point dur ni bruit anormal. Avant de conclure à un défaut de réglage, il est important de nettoyer soigneusement le rail, car la présence de poussières, de gravillons ou de résidus de chantier suffit souvent à gêner le passage des galets.
Le réglage des galets permet ensuite d’ajuster la hauteur du vantail. La vis de réglage, accessible en façade ou sous le profil, se manœuvre avec une clé ou un tournevis et permet de monter ou descendre légèrement le vantail. L’intervention doit rester progressive et équilibrée sur les deux côtés, afin d’éviter que le vantail ne penche et ne vienne frotter en partie haute ou sur les montants. Un bon réglage garantit l’alignement du vantail avec le cadre, un appui correct sur les joints et un coulissement fluide.
Si, malgré le nettoyage et les réglages, des points durs persistent, cela peut révéler un galet encrassé ou un léger défaut de parallélisme du dormant qui devra être corrigé. À l’issue des ajustements, le vantail doit se déplacer sans effort, sans jeu excessif et sans à-coups, condition nécessaire pour assurer un bon fonctionnement et préparer les étapes de verrouillage et de finition.
Le capot n’est généralement pas posé en usine, et ce n’est pas un oubli. Il est volontairement laissé de côté pour permettre d’abord tous les réglages après la pose de la baie vitrée. Tant que la menuiserie n’est pas installée et calée définitivement dans le mur, on ne connaît pas précisément l’alignement du dormant, le réglage du coulissement des vantaux, la compression des joints ni l’engagement correct des points de verrouillage. L’installateur doit donc pouvoir accéder facilement à la ferrure, aux éventuelles vis de réglage et aux zones de contrôle du verrouillage. Ce n’est qu’une fois ces réglages terminés et validés que le capot de finition est posé, afin de masquer proprement le mécanisme.
Par ailleurs, ces capots sont souvent fins, clipsés et très visibles. S’ils étaient montés dès l’usine, ils risqueraient d’être tordus, déclipsés ou rayés pendant le transport, la manutention et la mise en place de la baie. Le fait de les poser en dernier permet donc à la fois de réaliser correctement tous les réglages nécessaires et de préserver la qualité de la finition.
Cette opération se fait après le contrôle du coulissement et de la course du coulissant. Ensuite, on actionne la poignée : le crochet doit engager la gâche sans soulever le vantail et sans effort excessif. On répète plusieurs cycles d’ouverture/fermeture pour stabiliser les mécanismes et vérifier la répétabilité. On observe le retour de poignée et la pression uniforme des joints pour s’assurer de l’étanchéité. En cas de résistance, on revient d’abord aux réglages du coulissement (galets, butées) avant de toucher aux gâches.
Le réglage se fait gâche par gâche, une à la fois. On retire d’abord l’une des gâches, puis on règle la position de l’autre : on la descend un peu s’il y a de la résistance à la fermeture, et on la remonte un peu s’il y a du jeu. Une fois la première gâche réglée, on passe à l’autre et on répète les mêmes actions.
C’est un couvre-joint à clipsage, qui tient uniquement par emboîtement forcé, sans colle ni vis. Après mesure et coupe, le profilé est présenté en engageant d’abord un côté, puis roulé pour clipser l’autre en appuyant régulièrement, éventuellement avec un maillet et une cale en bois sans frapper fort. Il est préférable de commencer au milieu puis de remonter et redescendre pour éviter les ondulations, de vérifier qu’il pince correctement sans déformer le support, et de laisser un léger jeu en partie haute pour la dilatation. En cas de support irrégulier, de petites cales permettent de rattraper les défauts plutôt que de forcer le profilé.
Les profilés sont mis en place une fois tous les habillages terminés : d’abord après la réalisation des doublages de mur, puis après la construction du mur de fermeture qui vient cacher la structure de la baie à galandage.
Voici une vidéo sur la réalisation de cette étape :
