La réalisation d’une chape fluide sur une dalle en hourdis polystyrène permet d’obtenir une surface parfaitement plane, prête à recevoir tout type de finition, notamment la résine époxy dans notre cas, appréciée pour sa solidité, sa résistance à l’eau et son aspect esthétique. Ce type de support léger et isolant est courant dans les constructions neuves. Grâce à sa capacité d’enrobage et à sa mise en œuvre rapide, la chape fluide constitue une solution moderne et efficace. Pour un résultat durable et uniforme, il est essentiel de suivre une préparation rigoureuse et de respecter chaque étape de mise en œuvre.
Préparation du support : Avant de couler la chape, le support doit être propre, plan et sain. Sur notre dalle en hourdis polystyrène avec béton de compression, on commence par bien nettoyer la surface pour retirer poussières, traces de plâtre ou résidus de chantier. On contrôle ensuite l’absence de fissures visibles et vérifie la planéité avec une règle ou un niveau laser. L’humidité du support doit rester modérée pour garantir un bon accrochage et un séchage régulier. Cette étape conditionne la réussite de toute la suite.
Une fois le support prêt, on déroule un film polyéthylène sur toute la surface. Ce film empêche la chape de perdre son eau dans la dalle et assure un séchage homogène. Il est soigneusement tendu, les lés se chevauchent d’au moins 10 cm et sont remontés le long des murs pour garantir une parfaite étanchéité.
Des bandes résilientes sont posées sur tout le pourtour des murs, poteaux et encadrements. Elles permettent à la chape de se dilater librement sans fissurer, tout en améliorant l’isolation acoustique et thermique. La fixation se fait à l’aide d’agrafes directement dans le placoplatre, tandis que sur les cadres de baie vitrée ou autres matériaux ne permettant pas l’agrafage, on utilise de la bande adhésive pour maintenir les bandes en place. Ces dernières doivent bien épouser les angles et remonter au-dessus du niveau final de la chape.
Pour éviter que la chape ne bloque les vantaux, les volets des portes intérieures sont déposés. Cela permet aussi de dégager les passages et de travailler proprement jusqu’au ras des huisseries. Ils sont remis en place une fois la chape parfaitement sèche et les seuils dégagés.
Des piges de niveau sont placées sur toute la surface la dalle espacées tous les mètres pour matérialiser la hauteur finale de la chape. Elles servent de repères visuels pendant le coulage pour maintenir une épaisseur constante sur toute la surface.
Avant de régler précisément les piges, un trait de niveau est tracé sur les murs de chaque pièce à l’aide d’un niveau laser. Ce repère visuel permet d’anticiper les hauteurs à atteindre et de vérifier rapidement la cohérence entre les différentes zones. Ce traçage est utile pour ajuster les seuils, anticiper les raccords avec les autres pièces et contrôler d’éventuels écarts de niveau entre les angles. Il sert de référence tout au long de la pose et du coulage.
Chaque pige est ajustée à la bonne hauteur à l’aide d’un niveau laser et d’une mire graduée. Ce réglage permet de garantir que l’ensemble de la chape aura un niveau parfaitement horizontal. L’opérateur règle précisément chaque support de pige pour que le sommet corresponde au trait laser. Cela évite toute variation d’épaisseur, source potentielle de défauts ou de fissures.
La chape est coulée depuis le point le plus éloigné, en avançant progressivement. Sa consistance très fluide lui permet de bien enrober les moindres recoins et d’épouser les formes du support. Il faut travailler de manière continue et homogène pour éviter les reprises visibles.
Immédiatement après le coulage, on passe une barre à débuller sur toute la surface. Ce geste chasse les bulles d’air, homogénéise l’épaisseur et assure une bonne planéité. C’est une étape rapide mais essentielle pour la qualité du rendu final.
Voici une vidéo sur la réalisation de cette étape :
